- détraquement
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détraquement [ detrakmɑ̃ ] n. m.• fin XVIe; de détraquer♦ Action de détraquer; fait de se détraquer; état de ce qui est détraqué. ⇒ dérangement, dérèglement. Le détraquement d'un mécanisme. — Fig. Fam. ⇒ désordre, désorganisation. « dans ce détraquement presque universel de la Société » (Sainte-Beuve).
● détraquement nom masculin Action de détraquer ; fait de se détraquer, d'être détraqué : Le détraquement d'une horloge. ● détraquement (synonymes) nom masculin Action de détraquer ; fait de se détraquer, d'être détraquéSynonymes :- dérangement- dérèglement- déséquilibre- désordre- désorganisation⇒DÉTRAQUEMENT, subst. masc.Action de détraquer, ou de se détraquer; son résultat. Le détraquement d'une machine.— P. anal., dans le domaine physiol. Détraquement du cœur, de l'estomac. Un de ces cas organiques, où le détraquement successif de tous les organes rend inutile la science du médecin (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 964). Un signe de détraquement nerveux (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 36).— Au fig. Détraquement cérébral, religieux. Il [Marcel] n'éprouve pas de gêne à me faire des demi-confidences, par bravade inconsciente, ou par détraquement moral (COLETTE, Cl. ménage, 1902, p. 88) :• ... sans ma maladie de cœur, sans ce détraquement intime qui me gagnait de plus en plus, je n'aurais jamais pu atteindre ce dépouillement complet de ma personnalité, cette neutralisation de tout mon être, cette inanimation latente, cette préfiguration d'une espèce de mort mystique que j'ai su réaliser à l'écran.CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, p. 263.— Absol. Dérangement des facultés intellectuelles, mentales. S'il est vrai que le fait de se sentir persécutée est un signe de détraquement, gare à moi! (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 192).Rem. 1. On rencontre un synon. plus rare détraquage, subst. masc. Détraquage de l'estomac, des nerfs. Au fig. Cet atelier de détraquage cérébral, qui a fait tant de toqués, d'excentriques, de vrais fous (GONCOURT, Journal, 1886, p. 548). 2. La docum. atteste en outre le déverbal détraque, subst. fém., synon. rare de détraquage. Est attesté pour le parler genevois. La détraque s'est mise dans cette maison, et tout y va par le plus bas (J. HUMBERT, Nouv. gloss. genev., 1852, p. 152, qui glose par « désordre, laisser-aller, désorganisation »).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Ca 1600 « fait de n'avoir pas un train de vie réglé » (OLIVIER DE SERRES, Le Théâtre d'agric. d'apr. FEW t. 13, 2, p. 190 b). Dér. du rad. de détraquer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. :62.détraquement [detʀakmɑ̃] n. m.ÉTYM. Fin XVIe; de détraquer.❖1 Action de détraquer; fait de se détraquer; résultat de cette action (syn. rare : détraquage). ⇒ Dérangement, dérèglement. || Le détraquement d'un mécanisme, d'une machine. — Le détraquement d'un organe (⇒ Perturbation), du goût (⇒ Dépravation, perversion). || Détraquement cérébral.1 J'ai des étourdissements et un affaiblissement de tête qui m'annoncent le détraquement de la machine (…)d'Alembert, Lettre à Voltaire, 25 janv. 1770.1.1 (…) peu à peu, une inquiétude sourde le désespéra; il était mécontent, s'accusait de fautes qu'il ne précisait pas, se révoltait contre ces vides qui lui semblaient se creuser de plus en plus dans sa tête et dans sa poitrine. Puis, des souffles puants, des haleines de marée gâtée, passèrent sur lui avec de grandes nausées. Ce fut un détraquement lent, un ennui vague qui tourna à une vive surexcitation nerveuse.Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 195.2 Fig. État de ce qui est troublé dans son fonctionnement. ⇒ Désordre, désorganisation.2 Mais à défaut de plus d'union, et dans ce détraquement presque universel de la société, il reste au moins des liens individuels, des admirations et des affections qui ne périssent pas (…)Sainte-Beuve, Correspondance, 364, 19 avr. 1834, t. I, p. 430.3 Le chômage donne à croire à un excédent de marchandises, contradiction affligeante, mais la logique n'a que faire, dans ce détraquement général.A. Sauvy, Croissance zéro ?, p. 58.
Encyclopédie Universelle. 2012.
